Aujourd’hui, 28 mars, est dédié à la Journée Mondiale de Lutte contre l’Endométriose. Cette maladie chronique touche environ 1 femme sur 10 en âge de procréer. Cela représente environ 3 millions de femmes en France et près de 200 millions dans le monde. Pourquoi le diagnostic de l’endométriose est difficile ? Quelles sont les conséquences sur les femmes touchées ?
Cette pathologie se caractérise par la présence de tissu endométrial en dehors de l’utérus. Cela peut provoquer des douleurs menstruelles intenses, des douleurs pelviennes chroniques, des douleurs pendant les rapports sexuels, ainsi que des troubles digestifs et urinaires.
L’endométriose est la première cause d’infertilité chez les femmes. En effet, près de la moitié des femmes atteintes, rencontrent des difficultés à procréer.
Bien que fréquente, l’endométriose est encore trop souvent sous-diagnostiquée et mal comprise. En France, il faut en moyenne 7,5 ans pour diagnostiquer l’endométriose. Ce délai important entraîne une errance médicale, une souffrance physique et psychologique. Mais peut également avoir des conséquences sociales et professionnelles importantes.
L’endométriose est une maladie complexe et multifactorielle, dont les causes ne sont pas encore totalement élucidées. Elle peut être influencée par des facteurs génétiques, environnementaux, hormonaux, immunologiques et épigénétiques.
Malgré l’importance de cette pathologie, la recherche sur l’endométriose est insuffisante. En effet, seulement 2% des fonds de recherche sur les maladies gynécologiques sont alloués à cette maladie. Bien que des traitements existent pour en soulager les symptômes, tels que les anti-inflammatoires, les contraceptifs hormonaux ou encore la chirurgie, il n’y a actuellement aucun traitement curatif.
La Fondation Endométriose s’attelle à améliorer la situation en finançant des projets de recherche innovants, tels que l’étude E-FEMMES visant à évaluer l’efficacité d’une nouvelle technique chirurgicale dans le traitement de l’endométriose profonde. D’autres projets portent sur l’identification de biomarqueurs pour faciliter le diagnostic et la mise en place de traitements destinés à soulager cette affection méconnue.
De plus en plus d’initiatives voient le jour ! La Journée Mondiale de Lutte contre l’Endométriose, les associations de patients, les centres de référence et les projets de recherche sont ainsi indispensables pour favoriser la connaissance autour de cette pathologie.
En continuant de nous mobiliser sur le sujet, il nous est permis d’espérer que sa prise en charge et la qualité de vie des femmes concernées continueront à s’améliorer.